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Expositions des photojournalistes présents pour les scolaires

Du 12 septembre au 16 septembre 2022

Pour les autres expositions, nous vous invitons à suivre le lien suivant :

https://www.visapourlimage.com/festival/expositions

Valerio Bispuri

Dans les chambres de l’esprit

Mon travail raconte ce qu’est la maladie mentale aujourd’hui. Dans les chambres de l’esprit est le quatrième chapitre sur la liberté perdue, après Encerrados, Paco et Prigionieri, poursuivant ainsi ma longue recherche et mon étude approfondie sur le monde des personnes invisibles.

Entrer dans le monde de la souffrance psychique est une expérience complexe, délicate et exigeante, et la représenter à travers la photographie l’est encore plus. Qui sont les « fous » aujourd’hui ? Que ressentent-ils ? Pour répondre à ces questions, j’ai dû m’immerger dans leur réalité. Leurs gestes et leurs regards sont perdus dans un monde intérieur, un monde souvent coupé de leur environnement qu’ils perçoivent comme hostile voire effrayant, un monde qui peut les conduire à l’autodestruction.

J’ai choisi de commencer mon travail par l’Afrique. C’est un continent où les pathologies mentales sont reconnues depuis peu de temps, et il est difficile de savoir combien de personnes en souffrent et où elles vivent. Elles errent souvent dans les rues des mégapoles ou restent cachées dans un village retiré. Les troubles mentaux sont encore souvent perçus comme un mal non humain, surnaturel, parfois dangereux. C’est le cas dans les pays du nord-ouest de l’Afrique (Bénin, Togo, Côte d’Ivoire), où les sorciers vaudous des villages attachent les malades mentaux aux arbres car ils considèrent que ce sont des démons. Heureusement, il existe des gens formidables comme le missionnaire Grégoire Ahongbonon qui depuis vingt ans tente de leur rendre leur dignité dans les centres d’accueil qu’il a fondés.

Maéva Bardy

Tara

Entre autres chapitres de cette mission Microbiomes, cette exposition se concentre sur un segment très particulier dans l’histoire de Tara Océan : une grande expédition en mer de Weddell, à l’est de la péninsule antarctique. Dans ces eaux glaciales des soixantièmes déferlants jalonnées d’icebergs gigantesques, l’équipage de Tara a souhaité étudier l’effet de la fonte des glaces sur la composition d’une mer qui agit naturellement comme l’un des plus grands puits de carbone de la planète. Près de 30 % du CO2 émis par l’activité humaine est séquestré par l’océan – et à lui seul, l’océan Austral capture 40 % de cette quantité. Comprendre comment cet écosystème réagit à la fonte des glaces – fonte qui s’accélère dangereusement comme en témoignent les températures records enregistrées en mars 2022 en Antarctique – est donc d’une importance primordiale pour anticiper les changements auxquels notre espèce sera confrontée.

Tandis qu’aujourd’hui la plupart des expéditions océanographiques sont organisées à bord de grands navires ou d’imposants brise-glaces, la Fondation Tara Océan continue de défendre son modèle amorcé en 2003, prouvant que de sérieuses études scientifiques peuvent être menées à bord de voiliers moins coûteux, avec moins d’impact environnemental, mais aussi avec une plus grande souplesse technique et logistique. Grâce à des partenariats avec l’UNESCO, l’Union européenne et des laboratoires scientifiques internationaux, Tara Océan a su repenser la manière de faire de la recherche fondamentale. Et ainsi continuer à explorer notre monde comme les navigateurs d’antan.

Vincent Jolly, grand reporter au Figaro Magazine

Tamara Saade

Sans répit

On pourrait croire que la catastrophe survenue à Beyrouth le 4 août 2020 et la crise dans laquelle a sombré le Liban sont arrivées du jour au lendemain. Mais depuis plus de trente ans, la négligence et la corruption empoisonnaient la nation et mettaient le pays à genoux.

Le 4 août 2020, le nitrate d’ammonium stocké dans des conditions dangereuses dans le port de Beyrouth s’est enflammé et a provoqué une double explosion faisant plus de 200 morts, 6 000 blessés et laissant 300 000 personnes sans abri. La catastrophe a frappé en pleine pandémie de Covid-19, au début de ce qui allait devenir l’une des pires crises économiques du monde, et quelques mois seulement après le commencement de ce que les Libanais ont appelé la « révolution ».

Lucas Barioulet

Ukraine : la guerre au quotidien

5h30, Moscou, le 24 février 2022. Vladimir Poutine, assis derrière son bureau, déclare le lancement d’une opération militaire spéciale Ukraine. Dans la foulée, les premiers missiles s’abattent sur le sol ukrainien, alors que le président Volodymyr Zelensky appelle le pays à prendre les armes. En quelques instant, la vie de millions d’ukrainiens et ukrainiennes bascule à jamais.

 

Au-delà de la perte d’un territoire, c’est aussi la destruction d’un pays, de son identité, de son patrimoine, de son économie. Il y a ceux qui n’ont d’autre choix que de fuir et ceux qui décident de rester. Une vie dans les abris souterrains et les wagons bondés, rythmée par les sirènes, où la mort vient du ciel. Et le traumatisme de la guerre qui s’immisce dans les esprits.  “J’ai vu une vidéo de soldats russes en train de brûler et j’ai ri. L’espace d’un instant, je ne me suis plus reconnue, tout avait changé. Je ne me pensais pas capable de ça…” explique Alina, une habitante de Kiev.

 

Avec ces images, réalisées en commande pour le journal Le Monde de mars à mai, j’ai voulu montrer le quotidien de la guerre et son impact sur la population, en documentant cette vie qui continue tout en étant chamboulée. On se rend compte que la guerre ne se résume pas aux missiles et à la destruction : elle impacte les vies de millions de personnes, piégées pour certaines dans leur propres immeubles, leurs propres villes, leur propre pays. Alors même que l’information est détournée, transformée, instrumentalisée, montrer la réalité de la guerre devient indispensable.

 

Sur le terrain il y a ceux qui nous aident, fixeurs, médecins, volontaires, soldats. Ceux que l’on laisse derrière nous quand l’on repart. C’est à la fois une expérience extérieure et intérieure : on découvre ce dont l’homme est capable, dans le meilleur et dans le pire, et ce que l’on est capable de voir, de vivre, nos limites. L’attente, l’ennui, la peur, le doute, l’absurdité, la vie, la mort. Les images ne représentent au final que des fractions de seconde du quotidien sur place, où la guerre elle est présente en permanence.

Sameer Al-Doumy, lauréat du Visa d’Or humanitaire du CICR pour un photoreportage sur les migrants à Calais

Intervenant Frédéric Joli

Paris, 22 juin 2022 – Le Visa d’Or humanitaire du CICR a été attribué aujourd’hui au photojournaliste d’origine syrienne, Sameer Al-Doumi, 24 ans, pour un remarquable reportage, « Routes de la mort », sur les migrants tentant de passer en Angleterre depuis Calais.

Pour le jury, composé de professionnels de la presse et du CICR, ce travail de deux années auprès des migrants dans le nord de la France est remarquable tant du point de vue photographique que documentaire.

Joint par téléphone juste après la délibération, le jeune photographe d’origine syrienne et travaillant pour l’AFP « s’est dit particulièrement touché par cette récompense qui vaut reconnaissance dans le monde difficile du photojournalisme ».

Thème 2022 : « déplacés, réfugiés et migrants »

« Pour cette 12ème édition du prix la thématique était consacrée aux gens, déplacés ou réfugiés, fuyant les conséquences de la guerre ou des catastrophes naturelles. Étaient également inclues les conséquences humanitaires de la migration » indique Frédéric Joli, porte-parole du CICR en France.

Jean-Claude Coutausse

Bains de foule

À quoi sert une photographie politique ? À rien ou beaucoup. Tout dépend de la sincérité de son auteur. Une image ne dit jamais la vérité, mais on peut éviter de la faire mentir. Je ne raconte plus la politique comme une comédie depuis que je me suis rendu compte que j’avais devant moi des personnages de tragédie. Pas ces notables qui se limitent aux mandats de député ou aux portefeuilles de ministre, mais ces quelques femmes et hommes qui mettent en jeu leur vie, leur nom, pour partir à la conquête d’un pouvoir suprême qu’ils ne redoutent pas d’endosser. Ceux-là ne lâchent jamais.

Le journal Le Monde me permet de suivre les grands politiques, inlassablement, au plus près, pour capter ces moments d’euphorie, de fatigue ou de doute qui aideront à dresser leur portrait. Cette rédaction où règne la force du verbe assume depuis une quinzaine d’années la fragilité de mes images.

Valerio Bispuri

Dans les chambres de l’esprit

Mon travail raconte ce qu’est la maladie mentale aujourd’hui. Dans les chambres de l’esprit est le quatrième chapitre sur la liberté perdue, après Encerrados, Paco et Prigionieri, poursuivant ainsi ma longue recherche et mon étude approfondie sur le monde des personnes invisibles.

Entrer dans le monde de la souffrance psychique est une expérience complexe, délicate et exigeante, et la représenter à travers la photographie l’est encore plus. Qui sont les « fous » aujourd’hui ? Que ressentent-ils ? Pour répondre à ces questions, j’ai dû m’immerger dans leur réalité. Leurs gestes et leurs regards sont perdus dans un monde intérieur, un monde souvent coupé de leur environnement qu’ils perçoivent comme hostile voire effrayant, un monde qui peut les conduire à l’autodestruction.

J’ai choisi de commencer mon travail par l’Afrique. C’est un continent où les pathologies mentales sont reconnues depuis peu de temps, et il est difficile de savoir combien de personnes en souffrent et où elles vivent. Elles errent souvent dans les rues des mégapoles ou restent cachées dans un village retiré. Les troubles mentaux sont encore souvent perçus comme un mal non humain, surnaturel, parfois dangereux. C’est le cas dans les pays du nord-ouest de l’Afrique (Bénin, Togo, Côte d’Ivoire), où les sorciers vaudous des villages attachent les malades mentaux aux arbres car ils considèrent que ce sont des démons. Heureusement, il existe des gens formidables comme le missionnaire Grégoire Ahongbonon qui depuis vingt ans tente de leur rendre leur dignité dans les centres d’accueil qu’il a fondés.

Maéva Bardy

Tara

Entre autres chapitres de cette mission Microbiomes, cette exposition se concentre sur un segment très particulier dans l’histoire de Tara Océan : une grande expédition en mer de Weddell, à l’est de la péninsule antarctique. Dans ces eaux glaciales des soixantièmes déferlants jalonnées d’icebergs gigantesques, l’équipage de Tara a souhaité étudier l’effet de la fonte des glaces sur la composition d’une mer qui agit naturellement comme l’un des plus grands puits de carbone de la planète. Près de 30 % du CO2 émis par l’activité humaine est séquestré par l’océan – et à lui seul, l’océan Austral capture 40 % de cette quantité. Comprendre comment cet écosystème réagit à la fonte des glaces – fonte qui s’accélère dangereusement comme en témoignent les températures records enregistrées en mars 2022 en Antarctique – est donc d’une importance primordiale pour anticiper les changements auxquels notre espèce sera confrontée.

Tandis qu’aujourd’hui la plupart des expéditions océanographiques sont organisées à bord de grands navires ou d’imposants brise-glaces, la Fondation Tara Océan continue de défendre son modèle amorcé en 2003, prouvant que de sérieuses études scientifiques peuvent être menées à bord de voiliers moins coûteux, avec moins d’impact environnemental, mais aussi avec une plus grande souplesse technique et logistique. Grâce à des partenariats avec l’UNESCO, l’Union européenne et des laboratoires scientifiques internationaux, Tara Océan a su repenser la manière de faire de la recherche fondamentale. Et ainsi continuer à explorer notre monde comme les navigateurs d’antan.

Vincent Jolly, grand reporter au Figaro Magazine

Tamara Saade

Sans répit

On pourrait croire que la catastrophe survenue à Beyrouth le 4 août 2020 et la crise dans laquelle a sombré le Liban sont arrivées du jour au lendemain. Mais depuis plus de trente ans, la négligence et la corruption empoisonnaient la nation et mettaient le pays à genoux.

Le 4 août 2020, le nitrate d’ammonium stocké dans des conditions dangereuses dans le port de Beyrouth s’est enflammé et a provoqué une double explosion faisant plus de 200 morts, 6 000 blessés et laissant 300 000 personnes sans abri. La catastrophe a frappé en pleine pandémie de Covid-19, au début de ce qui allait devenir l’une des pires crises économiques du monde, et quelques mois seulement après le commencement de ce que les Libanais ont appelé la « révolution ».

Lucas Barioulet

Ukraine : la guerre au quotidien

5h30, Moscou, le 24 février 2022. Vladimir Poutine, assis derrière son bureau, déclare le lancement d’une opération militaire spéciale Ukraine. Dans la foulée, les premiers missiles s’abattent sur le sol ukrainien, alors que le président Volodymyr Zelensky appelle le pays à prendre les armes. En quelques instant, la vie de millions d’ukrainiens et ukrainiennes bascule à jamais.

 

Au-delà de la perte d’un territoire, c’est aussi la destruction d’un pays, de son identité, de son patrimoine, de son économie. Il y a ceux qui n’ont d’autre choix que de fuir et ceux qui décident de rester. Une vie dans les abris souterrains et les wagons bondés, rythmée par les sirènes, où la mort vient du ciel. Et le traumatisme de la guerre qui s’immisce dans les esprits.  “J’ai vu une vidéo de soldats russes en train de brûler et j’ai ri. L’espace d’un instant, je ne me suis plus reconnue, tout avait changé. Je ne me pensais pas capable de ça…” explique Alina, une habitante de Kiev.

 

Avec ces images, réalisées en commande pour le journal Le Monde de mars à mai, j’ai voulu montrer le quotidien de la guerre et son impact sur la population, en documentant cette vie qui continue tout en étant chamboulée. On se rend compte que la guerre ne se résume pas aux missiles et à la destruction : elle impacte les vies de millions de personnes, piégées pour certaines dans leur propres immeubles, leurs propres villes, leur propre pays. Alors même que l’information est détournée, transformée, instrumentalisée, montrer la réalité de la guerre devient indispensable.

 

Sur le terrain il y a ceux qui nous aident, fixeurs, médecins, volontaires, soldats. Ceux que l’on laisse derrière nous quand l’on repart. C’est à la fois une expérience extérieure et intérieure : on découvre ce dont l’homme est capable, dans le meilleur et dans le pire, et ce que l’on est capable de voir, de vivre, nos limites. L’attente, l’ennui, la peur, le doute, l’absurdité, la vie, la mort. Les images ne représentent au final que des fractions de seconde du quotidien sur place, où la guerre elle est présente en permanence.

Sameer Al-Doumy, lauréat du Visa d’Or humanitaire du CICR pour un photoreportage sur les migrants à Calais

Intervenant Frédéric Joli

Paris, 22 juin 2022 – Le Visa d’Or humanitaire du CICR a été attribué aujourd’hui au photojournaliste d’origine syrienne, Sameer Al-Doumi, 24 ans, pour un remarquable reportage, « Routes de la mort », sur les migrants tentant de passer en Angleterre depuis Calais.

Pour le jury, composé de professionnels de la presse et du CICR, ce travail de deux années auprès des migrants dans le nord de la France est remarquable tant du point de vue photographique que documentaire.

Joint par téléphone juste après la délibération, le jeune photographe d’origine syrienne et travaillant pour l’AFP « s’est dit particulièrement touché par cette récompense qui vaut reconnaissance dans le monde difficile du photojournalisme ».

Thème 2022 : « déplacés, réfugiés et migrants »

« Pour cette 12ème édition du prix la thématique était consacrée aux gens, déplacés ou réfugiés, fuyant les conséquences de la guerre ou des catastrophes naturelles. Étaient également inclues les conséquences humanitaires de la migration » indique Frédéric Joli, porte-parole du CICR en France.

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